lundi 11 février 2013

 




Tout d'abord je tiens à préciser que les titres des articles que je mes avec une histoire, sont les titres que j'ai donné à ces petits morceaux de vie. Si une histoire vous plait (oui j'ai toujours l'espoir que quelqu'un vienne traîner ici un jour) dites le moi, je pourrais répondre à vos questions et peut-être même faire une suite! (juste une mini suite)
Bref L'homme du métro est vraiment une histoire qui me tient à cœur. Je l'ai associé à une autre histoire que j'avais inventé il y a assez longtemps de cela. Il y a une deuxième mini histoire avec ces personnages là qui viendra plus tard et sans doute d'autre, parce que je suis vraiment amoureuse d'eux! 
Je vais être adorable avec vous et vous donner rapidement un contexte.
L'histoire se passe dans le future! Les DETA sont une sorte de police assez violente. Et le centre et un grand centre hospitalier. 
Je ne vous en dis pas plus! 


L’homme qui se tenait là devait s’être souvent battu, devait avoir beaucoup bu et avoir une vie des plus tristes. Ses cheveux courts étaient roux, parsemés de fines mèches blanches et grasses. Son front gondolé était trempé d’une sueur nauséabonde. Ses yeux étaient si petits qu’il était presque impossible de distinguer leur couleur. Son nez plat déviait étrangement sur la gauche et se trouvait barré d’une longue cicatrice rosée qui montait jusque sous son œil droit. Ses lèvres étaient quasi inexistantes, entourées d’une barbe de plusieurs jours grisonnante. De profondes rides étaient dessinées ça et là. Son odeur était aussi pestilentielle que sa sueur. Un mélange de tabac, d’alcool et de dessous de bras.
Mélanie se bouchait le nez tant qu’elle le pouvait, mais l’air commençait à lui manquer.  A contre cœur elle retira sa main et aspira une goulée puis se détourna. 
Elle n’était pas du genre geignarde, elle aimait les choses simples de la vie, mais peut-être que cet homme là vivait trop simplement. Il se tenait maladroitement contre la rambarde du métro, l’une de ses jambes tremblait sans pouvoir le soutenir. Il s’étala de tout son long sur le sol alors que les gens s’éloignaient à toute vitesse pour ne pas être touché. Mélanie n’avait pas bougé. La tête de l’homme atterrie violemment sur ses pieds et elle n’osa plus rien faire.
La réaction des gens l’attrista et pendant un instant elle les comprit. Ses yeux croisèrent ceux du SDF. Ils étaient bleus. Du même bleu qu’Alar. Les joues de Mélanie rosirent, elle eut honte de ses pensées. Non elle ne les comprenait pas. Elle s’abaissa doucement et tâta la gorge de l’inconnu, son pouls était faible mais présent. Elle ne pouvait pas l’emmener au centre, malgré tout ce qu’on pouvait lui dire il n’était qu’un SDF et jamais il ne serait prit en charge. S’il restait dans le métro les DETA allait arriver pour l’emmener on ne sait où. D’un geste déterminé Mélanie passa ses mains sous les dessous de bras de l’homme. Elle ignora la sensation poisseuse et préféra regarder en l’air.
-        BaylonBay, fit la petite voix du métro, arrêt BaylonBay, ouverture des portes.
Sans plus attendre Mélanie tira de toutes ses forces et sortit du wagon sans que personne ne la gêne ou ne cherche à l’aider. Si elle appelait le docteur Hosh, il pourrait lui venir en aide, même si elle se devait d’insister. Une trace de sang dessinait le chemin qu’elle venait de faire du sol du métro jusque l’escalier. Le pantalon du SDF avait une jambe noire. Mélanie s’inquiéta mais ne voulut regarder. Elle était peut-être une future infirmière mais il ne fallait pas pousser. Elle savait que si c’était trop grave elle se mettrait à paniquer et c’était la dernière chose dont ils avaient besoin. Mélanie prit place sur les premiers marches de l’escalier et posa la tête de l’homme sur ses genoux, elle pouvait ainsi le surveiller. Elle enfonça sa main dans son énorme sac en bandoulière et attrapa son vieux téléphone. C’était l’une des rares adolescentes à ne pas avoir de puce téléphonique directement intégrée à sa main, mais elle ne voulait pas de ces choses là dans son corps. Son arrière grand père lui avait confié un vieux téléphone tactile et Alar lui avait redonné une nouvelle vie.
-        Docteur Hosh j’ai besoin de vous !
-        Payrie ? Mélanie Payrie ?!
-        Oui oui, c’est moi, pouvez-vous venir me chercher à la station BaylonBay.
-        Ça va être compliqué.
-        C’est une urgence !
-        Urgent comment ?
-        Si vous n’arrivez pas dans les 10minutes j’aurais les DETA aux fesses !
-        Urgent comme ça… J’arrive.
Mélanie souffla de soulagement.
10minutes, peut-être avait-elle était un peu trop large.  Elle entendait l’étrange vrombissement que font le pas des DETA lorsqu’ils marchent en chœur. Son torse se soulevait aussi doucement que celui du SDF toujours conscient. La peur lui faisait fourmiller les pieds.
Un premier DETA apparut aux bas des marches. Sur son écusson était inscrit son nom. Il y avait écrit Payrie.

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